Et si les coraux n'étaient que le passé de milliards de civilisations perdues ? Que nous foulions le désespoir ou la belle nostalgie des fonds marins ?
La construction minutieuse d'une citadelle mouvante
Parfois fertile pour pardonner sa part venimeuse
Ne s'y perd que la fougue de la vacuité.
Quand la mère de cet édifice, éreintée et éprouvée par la ferveur des travaux,
Décide de sa propre fin,
Elle décide du dessein de sa société,
Crée la motivation artificielle pour la mort d'une civilisation.
Une vision fatidique se mêle à une perception plus large du nouveau néant
Celle où la vie de l'un décide de la naissance d'un autre
Celle où la fin de l'autre désigne le commencement de tous.
Les sorts communs ne créent qu'une espérance universelle,
Gravant l'existence individuelle dans l'éternité du monde.
Ainsi dans le cimetière de corail, les destins croisés dans l'oubli et la poussière
Retrouvent une ambition commune
Dans l'inertie de leurs corps décharnés.
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