Le feu scindait le ciel,
comme l'Homme brisé par sa machine,
Ébouriffé par le sel
Et blessé par la mer dans l'échine.
Que l'ordre ainsi rompu
Faisait de l'Univers la douce amante
D'un Chaos, sans nulle autre pareille.
Le silence revenu,
La caresse blanche et froide vivait
Rendant aux êtres vivants ainsi nus
La promesse d'un sein de la Forêt.
Le Glas ! Tonnent-ils à sa vue
Comme la perte d'un espoir vaincu
Qui jamais ne renaîtra des cendres.
Par sa conquête des Terres
L'Astéroïde inverse la foi.
Pour la conquête des Mers
L'importun guette déjà la vraie Croix.
Voilà qu'âmes se sont tues
Science et fables nous rejoignent
Surveillant l'astre déchu
Voleur de l'Homme et son usée poigne.
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